Friday, April 6, 2012

Bernice Sorge


La portée d’une artiste doit être plus élevée que ce qu’elle peut saisir

Avec deux pieds et le poids parfaitement équilibré entre le gauche et le droit, la chaise sert souvent d’escabeau pour les femmes, dans la cuisine, le placard ou à chaque fois qu’elle doit saisir quelque chose qui est hors de sa portée. La nature symbolique de cet acte a été le concept retenu pour la chaise que l’on m’a demandé de transformer. Étant donné que je n’étais pas astreinte à demeurer fonctionnelle, j’ai laissé libre cours à ma créativité.

Voici ce qui est arrivé : en rendant visite à ma sœur à Ottawa, nous sommes allées dans tous les magasins de seconde main dans la région; c’est elle qui m’a fait remarquer la paire de chaussures rouges. Nous avons toutes deux ri parce que notre mère ne nous aurait jamais laissé porter des chaussures rouges, pour des raisons qu’elle ne nous a jamais dites! Qui ne connaît pas le conte de fée, Les Souliers rouges, symbole de lutte et de découverte de soi. D’un autre côté, ces souliers sont le symbole de la tenue que les femmes portent pour ralentir le pas, se montrer plus grandes et se sentir plus séduisantes.

Donc la politique des souliers soulève à nouveau la question posée lors de mon exposition solo de 2008 à Toronto, qui s’intitulait : « Dévoiler le soutien-gorge, c’est demander : Pourquoi portons-nous ce que nous portons? » Et comment cette surélévation spéciale et ce soulèvement particulier au moyen des vêtements nous aident-ils à atteindre ce à quoi nous aspirons dans la vie?

An Artistʼs reach must be higher than her grasp or whatʼs a heaven for

With two feet and weight perfectly balanced between the left and the right, the chair often serves as a ladder for women, in the kitchen, the closet or wherever she needs to grab something out of her reach. The symbolic nature of this act was the chosen concept for the chair that I was asked to transform. Since it did not need to remain functional I let loose my creativity.

What happened is this: While visiting my sister in Ottawa we went to all the secondhand stores in the area, it was she that pointed out the pair of red shoes. We both laughed because our mother would never let us wear red shoes, reasons never-given! Who doesn’t know the fairytale, The Red Shoes, symbol of struggle and finding oneself. On the other hand these shoes are symbol of the attire that women wear to slow them down, heighten them and make them feel glamorous.

So the politics of the shoes opens once again the question that my solo (2008) in
Toronto, entitled, Unveiling the Bra asked: Why do we wear what we wear? And how does this special heightening and uplifting through clothes help us achieve what we aspire to in life?

Bernice Sorge 
Bernice Sorge 
Bernice Sorge 

NOTES BIOGRAPHIQUES
Bernice Sorge vit et travaille dans une vieille église loyaliste des Cantons-de-l’Est au Québec. Son emplacement dans le pré d’un agriculteur lui fournit l’inspiration de ses imprimés botaniques de plantes sauvages de la région. Bernice a développé une technique qui utilise les plantes comme matrice de ses plaques d’impression, ce qui a pour effet d’enregistrer la taille exacte et le détail de chaque plante ou feuille. Bernice Sorge a exposé à l’occasion de plus d’une centaine d’expositions au Canada et dans différentes parties monde, dont Paris, Hiroshima, Tokyo, New York, Vancouver, Toronto, Ottawa et Montréal, et elle a été artiste invitée pour les célébrations de la Journée du Canada à l’ambassade canadienne de Damas, en Syrie, en 2006. Sa grande feuille murale a fait partie de l’exposition du Musée des civilisations, « Ces pays qui m’habitent », une exposition de 27 artistes canadiens d’origine arabe. Bernice a obtenu le Premier Prix d’excellence lors de la biennale « L’art et le papier » (2003) à Ottawa et le Prix Innovation (2004), à St. Francis Xavier, Nouvelle-Écosse, ainsi que le prix Choix du public (2005). Elle prépare actuellement une démonstration sur les nouveaux médias en gravure d’art à la suite d’une subvention de résidence du réseau ELAN et du Conseil des arts du Canada en 2010. Les collections incluent celles du Cirque de Soleil, de Loto Québec, etc. ainsi que des collections privées de différentes parties du monde. 

BIO/CV
Bernice Sorge lives and works out of an old Loyalist church in the Eastern Townships of Quebec. Its location in a farmer's pasture is the inspiration for her botanical prints of the wild plants of the region. Bernice has developed a technique that uses the plants as the matrix for her printing plates thus recording the exact size and detail of each plant or leaf. Sorge has exhibited in more than 100 exhibitions in Canada and different parts of the world including Paris, Hiroshima, Tokyo, New York, Vancouver, Toronto, Ottawa, Montreal and was invited artist for Canada Days Celebration by the Canadian Embassy in Damascus Syria in 2006. Her large leaf mural was part of the Museum of Civilizations exhibit, The Lands Within Me in 2003, an exhibit of 27 Canadian artists of Arab origin. Sorge won First Prize of Excellence in Biennale, “L’art et le Papier” (1993), Ottawa and the Innovation Prize, St. Francis Xavier, N.S., (2004) as well as the People’s Choice Award (2005). She is preparing a show working on new media in printmaking as a result of a Residency Grant from Elan and Canada Council in 2010. Collections include: Cirque de Soleil, Loto Québec, etc. and private collections in different parts of the world.





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